Quand ils regardent ce pays, certains se posent la question :
Mais où est passée la terre ?
On peut à peine marcher sur ces gros galets ronds qui roulent sous la chaussure et vous tordent la cheville.
Ces anciennes terrasses alluviales du Rhône, avec leurs galets de silex et leur argile rouge sur lit de sable, donnent pourtant:
Un Côtes-du-Rhône Villages Laudun (2005) :
« Couleur rouge grenat profonde et lumineuse, nez complexe de fruits (mûre, cerise) et d’épices (poivre, clous de girofle), avec une empreinte minérale. La bouche, franche et ample, trouve son équilibre dans la longueur de ses tanins, pour vous offrir un vrai plaisir de dégustation », sur des viandes rouges, gibiers, rôtis d’agneau et de bœuf, pastilla de pigeon…
Un Côtes du Rhône Villages 2005 :
« Robe rouge grenat engageante. Le nez traduit un fruité marqué par la mûre et les airelles, ainsi qu’une minéralité affirmée. La bouche est généreuse avec en finale des tanins équilibrés. », pour accompagner : Terrine de viande et volaille, travers de porc grillé, daube de bœuf et d’agneau aux olives noires, filet de rouget et tapenade.
Ou encore un Lirac Antarès 2006 :
« Robe rouge grenat brillante. Le nez s’exprime sur des notes de fruits à noyaux comme la cerise, des touches subtiles de poivre blanc et de violette. La bouche est équilibrée et les tannins élégants. Belle minéralité en finale. »
Entre les guillemets, et un peu après (conseils de dégustation) c’est le meilleur Sommelier du monde 1992 qui parle. Philippe Faure-Brac a décidé de travailler avec Bernard et Frédéric Duseigneur, en intervenant aux différents stades de la production (hiérarchie des cuvées, méthodes d’élevage, et surtout confection des assemblages).
50% Sommeliers 50% Vignerons, voilà une particularité de fabrique intéressante pour ces vins issus d’un terroir au caractère naturellement bien trempé.
Apre, caillouteux, balayé par le mistral, mais pas ingrat. Les galets préservent l’humidité des sols et emmagasinent la chaleur du jour qu’ils restituent la nuit aux racines et aux raisins. Quant à Maître Mistral, il orchestre les apparitions du soleil et prévient celle des champignons (un bon assèchement).
Au temps de Jean Duseigneur, héritier de quatre générations de vignerons, et qui a créé le Domaine en 1967,il n-y avait là pas plus qu’une garrigue. Une garrigue à n’en plus finir dont on ne voyait pas le bout et que Jean a pourtant défrichée, avec patience et ténacité, pour pouvoir y planter du Grenache, de la Syrah et du Mourvèdre.
De l’amour, rien que de l’amour et de l’attention et de la persévérance et de la sueur… Mais aucun engrais, ni désherbant ni pesticide.
A partir de 1997 Bernard et Frédéric ont conduit le vignoble vers sa reconversion totale à la Bio-Dynamie en (2004).
Et aujourd’hui, on peut découvrir ces beaux vins à L’atelier de Jean-Luc Rabanel, à Arles (étoilé bio) et à la carte de nombreuses grandes tables de la capitale non bio, à découvrir, si on le souhaite sur le site
Côté caviste:
Lafayette Gourmet
48 bd Haussmann
75009 Paris
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