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UN ARBRE UN JOUR UNE VIE

En Nouvelle Calédonie

A 1500 km de l’Australie, juste au-dessus du tropique du Capricorne, la Nouvelle-Calédonie bénéficie d’un climat tropical tempéré et d’une flore extraordinaire qu’il faut à tout prix sauvegarder. Tel est le projet « un arbre, un jour, une vie », porté pour le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie par Anthony Lecren, membre du gouvernement en charge, notamment, de l’ Economie, du Commerce extérieur, du Développement durable…

 

Il ne s’agit pas moins que de faire planter, un arbre, chaque année aux 250 000 habitants de la Nouvelle-Calédonie. Soit 250 000 arbres plantés par an sur une période d’au moins 10 ans.

 

Ce projet, « pays » qui a pour vocation de rassembler toutes les institutions provinciales ou communales, et qui peut s’articuler autour des trois axes de développement -environnemental,économique et culturel- est d’une telle ampleur, qu’il nécessite la mobilisation de tous et la constitution de groupes de travail, sous l’égide du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie : un collège d’experts réunissant des scientifiques, UNC (Université de Nouvelle-Calédonie, IAC (Institut Agronomique Calédonien, IRD (Institut de Recherche et Développement), des experts traditionnels et coutumiers, les ONG internationales WWF et Conservation international.

 

Présenté pour validation au PROE les 21 et 22 juillet 2011 à Apia (Samoa), aux délégations des pays des Iles du Pacifique pendant les Jeux NC 2011 qui se sont déroulés du 27 aoûüt au 10 septembre à Nouméa ,du 6 au 7 septembre, au Forum du Pacifique à Auckland, le 21 septembre à la salle Gaveau (à Paris), lors de la soirée des 50 ans du WWF France, et le 8 novembre à la 7ème Conférence de la Communauté du Pacifique, à Nouméa (portant sur la thématique « Changement climatique et sécurité alimentaire »…

 

Le projet « Un arbre un jour une vie » doit donc devenir structurant pour la Nouvelle-Calédonie (quelques 10 millions d’habitants et 22 petits pays insulaires très exposés, face au dérèglement climatique) et au delà pour l’Océanie. En favorisant des retombées économiques, en développant de l’activité en zone rurale, en fixant la population et en contribuant à restaurer le lien « homme-nature. Ce à quoi travaillent ensemble depuis 10 ans, le WWF partenaire essentiel de ce projet et la tribu de Gohapin (deuxième plus grande tribu de Nouvelle-Calédonie avec près de 800 personnes) : en une seule matinée, le 9 juillet 2011, plus de 2000 arbres ont été plantés pour re végétaliser une zone incendiée.

 

DES ARBRES DES JOURS LA NUIT DES TEMPS

 

Le niaouli de la savane, l’emblématique pin colonnaire qui orne les rivages du Sud et caractérise la fameuse Île des Pins, de Nouméa, le Burretokentia vieillardii et son tronc gracile s’élèvant à plus d’une dizaine de mètres, le palmier endémique Chambeyronia macrocarpa, le Houp, le Kaori, le Tamanou, les Banians…Tous ces specimen constituent une infime partie du trésor botanique de Nouvelle Calédonie, comme le savent déjà les nombreux lecteurs de Bernard Suprin qui y ajoute encore les noms vernaculaires et pittoresques de l’arbre à pruneaux, l’arbre à tabous, l’arbre aux jeux de patience (« Plantes du littoral en Nouvelle-Calédonie », éditions Photosynthèse).

 

Une flore unique au monde, souvent contemporaine des dinosaures bien qu’elle soit depuis longtemps menacée par les feux, les défrichements, l’urbanisation et les activités humaines(dont l’extraction du cobalt et du nickel) . Considérée par les botanistes comme « la mère de toutes les plantes à fleurs », Amborella trichopoda, unique espèce de la famille des Amborellacées, n’existe que sur le territoire.

 

« Il y a 70 millions d’années, la Grande Terre de la Nouvelle-Calédonie se séparait du continent de Gondwana et emportait avec elle la flore de la fin du Crétacé, isolant et préservant une part importante des principaux types de sa flore ancienne », explique Jean-Jacques Espirat Docteur en géologie.

 

C’est aussi tout un foisonnement de connaissances qui se sont transmises à travers les siècles puis qui se sont perdues « Les vieux savaient que pour un arbre abattu il fallait en planter deux. » déclare François Luneau, un ancien collaborateur de l’IAC (Institut Agronomique Calédonien)

« La Nouvelle-Calédonie importe 80% de son bois, ce n’est pas normal » déplore Roger Talamona, sylviculteur depuis plus de 30 ans. « Il faut développer la sylviculture ». Roger a greffé des kaoris de trois siècles sur des arbres de trois ans. L’année suivante, il avait déjà des graines. Un arbre fournit 200 ou 300 arbres.

« Aujourd’hui quel jeune sait greffer un arbre ? » reprend François Luneau qui souhaite que se transmettent à nouveau les savoirs qui viennent de « la nuit des temps ».

 

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