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  • LE VIN PASSERILLE

LE VIN PASSERILLE

Cuvée Saint-Jean Bouche d’Or

Passerillage: dessication naturelle des baies de raisin sur souche ou sur paille, écrit Michel Dovaz dans son Dictionnaire Hachette du Vin, afin d’obtenir une vendange au taux de sucre élevé.

 

Les vins de paille du Jura, de l’Hermitage et d’Arbois, le moscato passito di Pantelleria sicilien, le vin santo et l’amarone en Italie, sont des vins passerillés. Quand ils ne sèchent pas à même la vigne, les raisins sèchent le plus souvent dans des greniers ouverts très ventilés, de 2 à 6 mois selon le taux de sucre souhaité. Après le pressurage, le moût est décanté et soutiré dans de petites barriques de chênes ou de châtaignier.

 

Pour sa Cuvée Saint-Jean Bouche d’Or, le Monastère de Solan « passerille » les raisins sur claies et la fermentation alcoolique se fait en fûts de chêne, naturellement (pas d’ajout d’alcool ou de soufre). Ce beau vin liquoreux (Cépages: Clairette rosée 75 % et Clairette blanche 25 %.), avec sa robe tuilée, orangée, son nez aux arômes de confiture de pastèques, de coings et d’abricots secs, accompagne merveilleusement des toasts au saumon, au Roquefort, des charcuteries fines, des melons ou des desserts à base de châtaignes, de fruits secs ou de mangues.

 

Un des innombrables attraits du vin c’est qu’il fait souche. Et justement les vins du Monastère de Solan, situé à l’intérieur d’un triangle Nîmes-Avignon-Uzès (17 kms), dans le Gard, ont une longue histoire.

 

Ses racines plongent dans la mer Egée, au Monastère orthodoxe de Simonos Petra du Mont Athos, en Péloponnèse (10e-14es.), qui essaima en France à partir des années 70 (Saint Laurent en Royans (Vercors) ; Murel (Lot), puis Terrasson (Dordogne), Sainte-Marie-du-Désert (Porquerolles). En 1981, trois femmes vinrent frapper à la porte de Père Placide et Père Séraphin, mais vécurent leur foi en nomades, faute de toit, pendant 4 ans (entre Grèce et Serbie). En 1985, un domaine se présenta à 3 kms de celui des Pères, cinq sœurs s’y installèrent, qui en firent le Monastère de la Protection de la Mère de Dieu. La vallée était sauvage et grandiose, le site classé. Beaucoup trop de difficultés s’amoncelaient. Il fallut encore déménager… A Solan en novembre 1991.

 

Il y avait à présent 8 sœurs. En découvrant avec bonheur, le potentiel de ce terroir qui leur était offert, elle se rappelèrent le Livre d’Isaïe : « Mon bien-aimé avait une vigne… ». Une belle richesse mais aussi une grande complexité de terroir qui a nécessité un important travail, sur le terrain, pour déterminer des microparcelles correspondant à la juste nature du sol. Ceci en fonction de quatre critères : la couleur du sol nu labouré, la flore spontanée et la densité du couvert végétal, la vigueur de la vigne et sa résistance aux maladies, l’équilibre sucre/acidité des raisins à la dégustation.

 

Conseillées par Pierre Rabhi (www.terre-humanisme.org), les Sœurs de Solan se mirent à l’écoute de leur domaine : 40 hectares de forêt et 20 hectares de terres cultivables. Tout est cultivé en bio (Ecocert -SAS (32600 L’Isle Jourdain) depuis le début. La biodiversité, meilleur garant d’une bonne santé (environnement forestier, haie variée en bordure de parcelle…) y est largement encouragée.

 

A côté du vin passerillé, il y a, par exemple, un Rosé de table (85 % Cinsault et 15% Carignan, nez fruité, notes de pêche), un Blanc Cuvée Sainte Catherine 2008 ( 95% Vermentino 5% Clairette, nez floral,notes d’agrumes),un Rouge Cuvée Saint-Martin 2009 (45% Grenache,35% Carignan, 15% Syrah, 5% Cinsault), un Cuvée Saint-Ambroise 2008 (50 % Syrah, 35 % Grenache noir , 10 % Cinsault noir, 5 % Cabernet franc) et plusieurs autres de même Appellation, Vins de Pays de Cévennes.

 

Plus des apéritifs à base de vins, des confitures et une multitude de bons produits à découvrir .

 

Monastère de Solan
30330 La Bastide d’Engras

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