En Île-de-France, obtenir un rendez-vous médical peut parfois relever du parcours du combattant, selon la spécialité et la localisation. Mais une récente étude montre que les délais d’attente se sont globalement améliorés ces dernières années. En s’appuyant sur les données de 75 000 professionnels de santé, découvrons de plus près la situation actuelle et ses défis.
Des délais d’attente variables selon les spécialités
L’étude révèle des différences notables selon les types de praticiens. Les généralistes sont en tête en matière de rapidité d’accès aux consultations, avec des délais souvent très courts. Cela signifie que les patients peuvent généralement obtenir un rendez-vous chez un généraliste dans un laps de temps relativement restreint, facilitant ainsi l’accès aux soins de première nécessité. En revanche, les délais d’attente peuvent être plus longs pour les spécialistes. Par exemple, les pédiatres offrent des délais d’attente relativement courts, avec environ 50 % des rendez-vous obtenus en moins de sept jours. Cette rapidité est indispensable pour les parents qui cherchent des soins médicaux rapides pour leurs enfants.
Les dentistes viennent ensuite avec des délais d’attente modérés. Par exemple, trouver un dentiste à Paris disponible rapidement est devenu plus accessible grâce à des plateformes qui ont amélioré la disponibilité des consultations. Cette amélioration est notable comparée aux années précédentes où les délais pour obtenir un rendez-vous chez un dentiste pouvaient être beaucoup plus longs.
Les sages-femmes et les psychiatres suivent avec des délais d’attente variables mais souvent gérables. Les sages-femmes jouent un rôle dans le suivi des grossesses et la prise en charge postnatale, et des délais d’attente courts sont donc essentiels pour une prise en charge efficace. Les psychiatres, quant à eux, ont des délais d’attente qui peuvent fluctuer en fonction de la demande et de la disponibilité des praticiens.
Les gynécologues et les ophtalmologistes sont parmi les spécialistes avec les délais d’attente les plus longs. Ces consultations spécialisées sont souvent planifiées bien à l’avance, ce qui peut rendre difficile l’obtention de rendez-vous rapides. Les patients doivent donc souvent prévoir leurs consultations plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l’avance.
Une réduction notable des délais
Les temps d’attente ont considérablement diminué depuis 2017. À cette époque, un rendez-vous chez un ophtalmologiste pouvait prendre jusqu’à 117 jours, contre 68 jours pour un gynécologue et même huit jours pour voir un généraliste. Entre 2021 et 2023, les délais médians n’ont pas varié de manière significative, malgré une demande post-soin accrue et une baisse démographique médicale. La montée en puissance des téléconsultations a également révolutionné l’accès aux soins, contribuant à raccourcir encore davantage les délais d’attente. Ces consultations virtuelles permettent aux patients de consulter des médecins plus rapidement, tout en désengorgeant les cabinets médicaux physiques.
Quel est l’impact des « no-shows » ?
Un autre fléau impactant l’efficacité des soins est celui des patients no-show, c’est-à-dire ceux qui ne se présentent pas à leur rendez-vous sans prévenir. Selon l’Ordre des Médecins, chaque année, près de 27 millions de consultations sont manquées en raison de ces absences non justifiées. Pour tenter de résoudre ce problème, le gouvernement envisage de facturer une amende de cinq euros par rendez-vous manqué, comme indiqué par le Premier Ministre Gabriel Attal. Appelée « taxe lapin« , elle pourrait permettre de récupérer de 15 à 20 millions de créneaux médicaux. Cette mesure vise à responsabiliser les patients et à améliorer l’accessibilité aux rendez-vous pour tous.