A l’heure où le monde s’interroge sur son avenir
Où les savants projettent de ceinturer la Terre avec des lentilles pour canaliser la lumière solaire. Où les expertises déclenchent des contre-expertises qui essaient de couvrir de leur bruit, le fracas des morceaux de Bengladesh engloutis par les eaux…
….Des hommes et des plantes, tissent des liens silencieux.
C’est ainsi que le Vétiver a donné naissance au TVNI Vétiver International Network
Un réseau qui rassemble une cinquantaine de pays répartis sur tous les continents : Australie, Inde, Thaïlande, Chine, Vietnam, Philippines, Sénégal, République Démocratique du Congo, Maroc, Vénézuela, Porto Rico, Italie, Espagne… A sa tête, la Princesse Maha Chakri Sirindhorn de Thailande et un important Directoire comptant les initiateurs du projet : Dick Grimshaw, Criss Juliard, Paul Truong, John Greenfield…
Pour beaucoup, le Vétiver c’est avant tout un parfum, raffiné boisé, épicé… Né en Inde (vettiveru est un mot tamoul) et spontanément présent à la Réunion, dans les Caraïbes, en Afrique, en Amérique du Sud, en Méditerranée orientale.
C’est aussi, comme on le sait depuis toujours en Afrique et en Asie, une plante médicinale très efficace, à usage interne et externe, calmante, fortifiante, cicatrisante, purifiante.
C’est devenu un atout écologique et humanitaire le jour où Dick Grimshaw, John Greenfield (Banque Mondiale, New-Delhi, années 80) relayés ensuite par Criss Juliard et Paul Truong, ont démontré son incroyable potentiel.
Cette herbe touffue qui répond aux deux noms scientifiques de chryzopogon zizanioides ou nigritana, et à d’autres appellations variables (Khus, Vétiver Grass, Khuskhus…)
se reproduit naturellement par ramification de ses racines spongieuses qu’il a fort longues ( jusqu’à 3m). Elles consolident le terrain et tient les dévoreurs en respect grâce à l’odeur
de son huile. Deux caractéristiques qui ont retenu l’attention.
Partout où le ruissellement des eaux ravine le terrain et appauvrit la couche de sol arable, on peut dépenser beaucoup d’argent pour édifier des levées de terre, construire des barrages, détourner des cours d’eau…. Alors qu’il suffit de planter du vétiver pour fixer les dunes de sable, consolider les pentes, les jardins en terrasse, les berges et tous les terrains menacés d’érosion.
Au lieu que les nutriments soient entraînés par le courant , ils sont retenus et lentement assimilés par le sol. On imagine l’avantage apporté par une haie de 240 kms, par exemple, comme c’est le cas dans le sud-ouest éthiopien, où les paysans qui le cultivent depuis une quinzaine d’années ont vu la fertilité de leurs sols, s’accroître de 40%.
Avantage confirmé, par les gens qui travaillent à la pépinière de Naac Baal au Sénégal, par Yoann Coppin à Madagascar, Alberto Rodriguez à Puerto Rico, Marco Forti en Italie, Tran Tan Van au Vietnam…
Le Vétiver est vivace et particulièrement résistant. A la sécheresse, comme on a pu le constater en 1987 à Andhra Pradesh (Inde) : il a été le seul à survivre dans des zones pourtant très exposées. Aux métaux lourds et autres polluants : c’est pourquoi on l’utilise pour la décontamination des sites pollués (terre ou eau : décharges, usines, remblais, mines…)
et l’épuration des eaux usées comme en témoigne le travail effectué à la plantation Bemasoandro à Madagascar.
Il aurait aussi la capacité de séquestrer le carbone à hauteur de 250 tonnes par an (100 000 plants de vétiver par ha emprisonneraient 2.5 kg carbone par plant.)
Enfin il sert à produire du fourrage pour le bétail, des paillis pour les cultures, du chaume pour les toits et à fabriquer des objets de toutes sortes,ce qui aide considérablement dans des pays où les ressources sont problématiques.
L’Association S.O.S Enfants inclut le vétiver dans son programme d’aides au développement de nombreuses régions du monde (8, rue du Château des Rentiers – 75013 – Paris)
Grâce à ses racines, le vétiver est donc devenu ce qu’on appelle aujourd’hui le « Vetiver System », Un soutien pour la terre et les gens. For a Sustainable World…
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